Pérouges, cité médiévale de l'Ain
Le nom de Pérouges a une origine inconnue.
Toutefois, la cité serait apparue dans les écrits au XIIe, sous les appellations de « Perogiae » et « Peroges », mais aussi de « castrum de Perotgias ». A partir du XVIe, l’appellation générique est « Peroges », mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour voir apparaitre le nom moderne de Pérouges.
Certains documents assimilent le nom de Pérouges à « pierre rouge », une pierre et un lieu de sacrifice (couleur du sang). D’autres prétendent que le nom vient de Perugia, célèbre ville italienne.
Son blason historique
A titre de reconnaissance pour le courage des Pérougeards lors des Croisades, Guichard 1er, sire d’Anthon en Dauphiné, seigneur de Pérouges (XIIe siècle), leur offrit le fameux blason « de gueules, à un dragon d’or ».
Sur sa colline, Pérouges est le type même de la cité du Moyen Age. Durant plusieurs siècles Pérouges fut rattaché alternativement au Dauphiné, à la Savoie. Ville d'artisans où nul seigneur n'a jamais régné, la culture et le tissage de la toile étaient les deux ressources principales de ses habitants.
Selon la légende, Pérouges aurait été fondée par une colonie de Gaulois venus de Perugia, ville italienne située en Ombrie.
Au XIVe siècle, trois chartes de franchises ont été accordées à la cité. La dernière, la « grande charte », datée de 1343, aurait assurée l’avenir économique de Pérouges.
En 1468, les habitants de la cité, alors savoyarde, se sont opposés aux Dauphinois. Seul village à avoir résisté, ce fut le fait d’arme le plus important de Pérouges, aujourd’hui commémoré sur la porte d’en Bas : « Pérouges des Pérougiens, ville imprenable, les coquins de dauphinois ont voulu la prendre mais ils ne purent. Cependant ils emportèrent les portes, les gonds et les ferrures et dégringolèrent avec elles. Que le diable les emportent ». Suite à cet évènement, Philippe de Savoie, en août 1469, a récompensé Pérouges pour la défense de la cité, en l’exemptant, pendant vingt ans, de tout impôt, ce qui favorisa sa prospérité.
En 1585 est né à Pérouges, au château de la Rouge, Claude Favre de Vaugelas. Anobli par les ducs de Savoie, il prit le particule de de Vaugelas, et devint le Baron de Pérouges. Célèbre grammairien, il fut chargé d’élaborer un dictionnaire ainsi qu’une grammaire et devint l’initiateur d’un code langagé, siècle où le français moderne est né. Il publia en 1647 le célèbre ouvrage « Remarques sur la langue française ».
En 1601, Pérouges fut définitivement rattachée au Royaume de France par le traité de Lyon.
Dès la fin du Moyen Age, jusqu’au XVIIIe siècle, la prospérité fut croissante, notamment aux XVIe et XVIIe siècles. Pérouges fut composée de nombreux marchands, d’où la naissance de corporations. Trois ont marqué la vie de la cité dont la plus importante fut celle des tisserands.
Le XIXe siècle voit le déclin de Pérouges pour différentes raisons : l'industrie, le détournement de la route, et plus tard le chemin de fer, … La cité est désertée, les foires et marchés ont disparu. On note aussi une dégradation du bâti. Quelques habitants restèrent, permettant à la cité de survivre.
Conservée dès 1911 par l'administration des Beaux-Arts sous l’égide du président Edouard Herriot et le Comité de Défense et de Conservation du Vieux Pérouges, la cité de Pérouges sortit de l’impasse et le bâti fut progressivement restauré.
En août 1988, Pérouges est devenue un des Plus Beaux Villages de France. La cité est un site patrimonial protégé, jouissant d’une grande notoriété, et accueille aujourd’hui des centaines de milliers de visiteurs venus du monde entier.
Sur sa colline, Pérouges est le type même de la cité du Moyen Age. Ville d'artisans où nul seigneur n'a jamais régné, la culture et le tissage de la toile étaient les deux ressources de ses
habitants qui, dès 1236, avaient des franchises communales.
Vous ne trouverez pas de riches vestiges, mais un ensemble à nul autre pareil où les maisons partriciennes et celles plus modestes des artisans, donnent à ses rues aux pavés inégaux, cet aspect
si pittoresque. Conservée dès 1911 par l'administration des Beaux Arts et le Comité de Défense elle attire les cinéastes qui y réalisèrent les extérieurs de nombreux films (les Trois
Mousquetaires, Monsieur Vincent, Mandrin, "Ces beaux messieurs du bois doré").
- Probablement fondée par une colonie gauloise de retour d'Italie venant de Pérugia (les 2 sites se ressemblent, l'orthographe ancienne est identique). Les romains y construisirent une tour
balisant la route de la vallée servant, par ses signaux, à la défense de Lugdunum.
- En 1167, le seigneur d'Anthon s'y enferma pour résister aux troupes de l'Archevêque de Lyon.
- En 1236, furent instaurées les premières franchises et une grande prospérité s'installa jusqu'à la fin du XIIIème siècle (artisans, tisserands).
- 1300 : entrée dans le Dauphiné.
- 1343 : nouvelle charte (musées).
- 1345 : poste avancé du duché de Savoie, essor de la cité, faveur et confiance du suzerain.
- 1468 : le duc de Savoie s'étant allié à Charles le Téméraire, les troupes de Louis XI venues dévaster la Bresse en représailles sont repoussées lors d'un siège mémorable.
- 1585 : naissance au château de la Rouge de Claude Favre de Vaugelas, Baron de Pérouges, célèbre grammairien.
- 1601 : le village devient définitivement français rattaché par Henri IV au royaume de France par le traité de Lyon. De cette époque date le démantèlement de la forteresse.
- Au XIXème siècle, l'industrie, le détournement de la route, plus tard le chemin de fer devaient en faire une ville laissée à l'abandon, de 1500 habitants, sa population tombe à 8.
- 1909 : Pérouges est menacée par une fièvre de démolition, Anthelme Thibaut lance la campagne de presse qui devait la sauver.
- 1911 : sous l'égide du président Edouard Herriot, le Comité du Vieux Pérouges est fondé : des archéologues, artistes, notables, prennent part à sa résurrection, les maisons sont consolidées et progressivement restaurées.
"A 34 kilomètres de Lyon, 38 kms de Bourg en Bresse, 93 kms d'Aix les Bains et 120 kms de Genève, Pérouges est une commune de 1119 habitants dont 70 dans la cité (recensement de 1998). Son altitude est de 290 m et elle se situe à 1 km de Meximieux sur la RN 84.
L'accés à Pérouges est facile grâce à l'autoroute A 42 sortie 7 : Pérouges. Accrochée sur une petite croupe du plateau de la Dombes, la cité de Pérouges est enfermée dans une ellipse de verdure masquant ses remparts. Ses petites ruelles pavées, avec sa gargouille centrale, son vieux puits, son pressoir à écureuil, son église-forteresse, ses maisons pittoresques, ses boutiques à éventaires et à enseignes évocatrices ; son atelier de tisserands ainsi que son lieur de livres, nous transportent en plein Moyen-âge".
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La cité médiévale |
Sur le bord du plateau qui domine le Rhône et la rivière d'Ain, entre Lyon et Ambérieu en Bugey, se trouve Pérouges. Entourée de hameaux
constituant la commune, la cité médiévale se voit de loin, perchée à un peu moins de 300 mètres d’altitude. Idéalement située et très bien desservie, la cité classée parmi les « Plus
beaux villages de France » invite à la rêverie tant l’ensemble architectural est resté dans la lignée de sa construction à la fin du moyen âge. |
La Porte d’en haut | |
Voici la Porte d'en Haut, celle par laquelle on entre dans Pérouges depuis des siècles. |
La porte d’en bas |
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Place du tilleul | |
La Place du Tilleul est un ensemble magnifique à découvrir, avec au centre, l'arbre de la liberté planté dans les années
révolutionnaires. |
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Le Cadran Solaire se situe à l'angle de la Place du Tilleul, près de la maison Cazin (lieu d’exposition) |
Rue des Rondes | |
Comme son nom l’indique, la rue des rondes fait tout le tour de la cité en passant par les deux portes. La chaussée, faite d'un
empierrement de galets, rend la marche parfois délicate, mais est un héritage direct de la fin du moyen âge. |
L'Eglise Forteresse | |
Située à l'entrée du bourg accolée à la porte d'en haut, l’église forteresse impressionne par ses dimensions. |
Rue des Princes | |
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L'ostellerie | |
L’Ostellerie est une des plus belles demeures de la cité, sa fonction d’auberge n’a sans doute pas varié depuis sa construction au
moyen âge. |