A l’occasion de leur achat du château des Eclaz sur la commune de Cheignieu la Balme, en bordure du Furans, les deux nouveaux propriétaires ont invité les habitants de la commune à partager un moment convivial à la salle des fêtes du village.Marc Buet, maire de Cheignieu la Balme et Georges Bouvier, maire de Rossillon étaient présents.
Michel Roussile et Jean-Pierre Gros, l’un travaillant à Bourg en Bresse et l’autre natif de cette ville ont commenté leur venue dans la commune aux nombreux Cheigneulats se pressant dans la salle autour d’un buffet convivial.
L’objectif pour eux est simple : redonnez vie au vignoble entourant la propriété, dans ce village célèbre pour son Manicle… Il se donne pour cela jusqu’en 2017 usant également de ce temps pour réfléchir à la dimension qu’ils donneront au château.
Le Château des Eclaz
Le Château des Eclaz a été inscrit aux monuments historiques par arrêté du 3 mai 1988. Survolons son histoire…
« Maison-forte aux 13è et 14è siècles, ruiné après les guerres de la fin du 16eè siècle, le château est remanié et agrandi au début du 17è s. Il subsiste d’importants vestiges de l’ancienne maison-forte et des communs : moulin et canal de dérivation, remparts et entrée, tour, fenêtres à meneaux… Le corps de logis, grand quadrilatère érigé au 17è s, est recouvert d’un toit à la Philibert Delorme, à la charpente en bois de châtaignier entièrement chevillée ».
Il fut longtemps la propriété de la famille les “Bouvier des Eclaz” descendant des anciens notaires Castin de Rossillon au 15è s.
Le plus célèbre membre de cette famille fut le Baron de l’Empire Joseph Bouvier des Eclaz (1757 – 1830), général dont le nom figure sur l’Arc de Triomphe de Paris.
Avec son cousin Anthelme Brillat-Savarin ils furent à l’origine de la plantation des vignobles consacrés au Manicle.
Le renouveau…
Ces dernières années, les vignobles liés au Château des Eclaz étant à l’abandon, l’arrivée des nouveaux propriétaires, va redonner vie à cette partie historique et précieuse de Cheignieu la Balme. Un atout de plus pour l’un des villages les plus beaux du Bas-Bugey.
Michel Bigoni
A signaler le superbe blog sur Cheignieu la Balme : http://cheignieu-la-balme.over-blog.com/
Publié le 27/01/2013 à 06:01
Hauteville-Lompnes. L’Arche de Noël recèle des trésors d’archéologie…
Une partie de l’équipe des spéléos du plateau sur le chantier de désobstruction. Photo Guy Domain |
C’est aussi à d’inlassables recherches ciblées que les spéléo locaux, le fer de lance de l’exploration spéléologique dans le département, ont pu faire cette superbe découverte, mettant en œuvre leurs capacités sportives et leurs connaissances scientifiques dans les domaines de la géologie, l’hydrologie, la géomorphologie. La condition physique et l’abnégation auront été nécessaires pour évacuer des tonnes de cailloux et rochers à la force des bras et avec des moyens rudimentaires, essentiellement des seaux, afin de désobstruer un très ancien éboulement.
Un véritable travail de titan qui a mobilisé l’équipe pendant de nombreux week-ends. Et pour salaire, ces bénévoles ont reçu un véritable cadeau du ciel, une récompense presque inespérée avec cette formidable découverte. La cavité, située à l’ouest du plateau recèle en effet une abondance de concrétions, stalactites et stalagmites assez exceptionnelles pour le département.
Immédiatement, en accord avec le milieu spéléo, il a été décidé de poser une porte à l’entrée afin de protéger ce joyau minéralogique de toutes dégradations. Un balisage a même été posé dans cette cavité longue de 650 mètres afin de protéger les zones sensibles où l’homme ne posera jamais les pieds, mais seulement les yeux ! Les spéléos ont même fabriqué un calage métallique afin de pallier tout risque d’effondrement.
Des visites, réservées à des connaisseurs, pourraient à terme être envisagées, uniquement dans la galerie principale, pour préserver les galeries latérales plus étroites et éviter leur dégradation par trop de passages. Ces explorateurs des temps modernes, avec sans doute le même enthousiasme que ceux qui en d’autres temps sillonnaient les mers et baptisaient les lieux de leur découverte, ont décidé d’appeler « arche de Noël » cette cavité étincelante de joyaux minéralogiques.
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De notre correspondant local Guy Domain Actualités Tour de France
Thomas Voeckler, roi du Bugey
Ce Tour de France 2012 avait une saveur particulière pour les Bugistes, car pour la toute première fois il venait se frotter au sommet emblématique du territoire : le Grand Colombier. Et nul doute que certains coureurs se souviendront longtemps de ce géant pas vraiment docile. Au total, 17,4 km avec une pente moyenne à 7,1%, accusant des passages entre 12 et 14%. François Pescheux, directeur sportif de l’épreuve, avait averti : “le col du Grand Colombier est le plus difficile des cols de France”.
Lors de cette étape de 194,5km, partant de Mâcon pour rejoindre Bellegarde-sur-Valserine, le public avait évidemment répondu largement présent. L’affaire de dopage qui a entaché une nouvelle fois l’épreuve la veille avec l’arrestation à Bourg-en-Bresse du coureur de la formation Cofidis, Rémy Di Grégorio, n’a pas refroidi les ardeurs des aficionados de la grande boucle. Il n’y avait qu’à voir la ferveur des spectateurs tout le long du parcours pour s’en persuader, alors qu’avec plus de 180 véhicules, la caravane publicitaire assurait le spectacle en attendant les coureurs. Localement, tout était prêt pour faire de ce bref moment, un événement. De Priay en passant par St Jean-le-Vieux ou encore Hauteville, l’ambiance était à la fête : musique, animations diverses, barbecues, démonstrations visuelles, écrans géants...Et que dire du col du Grand Colombier, ou déjà depuis plusieurs jours des camping-caristes faisaient du coude à coude pour s’octroyer une place de choix. Beaucoup de spectateurs attendaient donc les coureurs au point culminant de l’emblématique sommet du Bugey, qui devra sans nul doute attendre encore un peu pour retrouver sa quiétude habituelle. D’un point de vue sportif, cette étape qui faisait honneur aux paysages du Bugey, a tenu ses promesses sportives, même si le Grand Colombier n’aura pas été le théâtre du combat tant attendu entre les ténors du peloton.
En 2011, quelques mois après Fukushima, la mobilisation anti-nucléaire devant la centrale du Bugey avait été importante. Photo Archives AFP
Et si un accident nucléaire se produisait à la centrale du Bugey ? Un accident avec des conséquences dramatiques sur les populations et l’environnement, comme celui survenu à Fukushima ?
Le collectif “Stop Bugey” a eu cette idée alarmiste pour mobiliser l’opinion publique autour de son combat : obtenir la fermeture définitive du site du Bugey, Iceda (Installation de conditionnement et d’entreposage de déchets activés) compris. Il a donc concocté le scénario catastrophe par excellence. « Notre but est de simuler une évacuation à la suite d’un accident nucléaire. Et dans la foulée, de vivre la marche des réfugiés », explique Alain Cuny, militant de Stop Bugey. Ajoutant : « Comme à Fukushima, quand la population fuyait. »
Deux marches partiront jeudi 11 octobre, à 9 heures, du site nucléaire du Bugey jusqu’au centre de Lyon, pour symboliser l’exode de la zone d’exclusion des 30 kilomètres après l’accident nucléaire supposé. L’une côté Ain. L’autre côté Isère. Trois jours plus tard, arrivée à Lyon et grand rassemblement quai Augagneur, à 14 h, samedi 13 octobre. “Stop Bugey” joue la simulation jusqu’au bout : les participants à la marche des réfugiés seront symboliquement décontaminés à leur arrivée. Il leur sera ensuite proposé un nouveau travail virtuel : liquidateur sur l’accident nucléaire de Bugey ou acteur dans les énergies renouvelables. Plus classique, une chaîne humaine sera déployée, à 15 h 30, dans le centre de Lyon et des stands d’information seront à la disposition du public.
Reste à savoir dans quelle mesure ce type d’action peut mobiliser le grand public ?
Il y a un an, plus d’un millier de manifestants, venus de toute la région Rhône-Alpes et de Suisse, avaient défilé devant le site de la centrale nucléaire du Bugey, dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale anti-nucléaire. C’était un peu plus de six mois après la catastrophe nucléaire de Fukushima. Et les craintes révélées par cet accident de grande ampleur étaient encore fraîches dans les esprits. Dix-huit mois plus tard qu’en est-il ?
Par ailleurs, cet appel à la mobilisation intervient alors que l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) a autorisé, en juillet, EDF à poursuivre l’exploitation de Bugey 2 pour dix ans, suite à la visite décennale de ce réacteur réalisée en 2010. Le rapport de conclusion des visites décennales de Bugey 4 et 5 (réalisées en 2011) est en cours d’étude par l’ASN. Celle de Bugey 3 est programmée en 2013. Rappelons que lors de ces visites, un check-up complet des installations de la centrale est réalisé. Trois opérations majeures en constituent les temps forts : le contrôle d’étanchéité du circuit primaire, le test de résistance et d’étanchéité de l’enceinte du bâtiment réacteur et l’auscultation de la cuve du réacteur par un robot spécialisé. Des éléments qui ne suffisent pas à rassurer le collectif Stop Bugey qui se dit dubitatif quant à l’indépendance de l’ASN.
Via Rhôna ou le succès des véloroutes dans l'Ain
De mai 2011 à février 2012, la fréquentation sur la voie verte a été quantifiée à 71 000 passages sur Belley
En plein cœur du Tour de France, au moment où la notion de ville étape prend toute sa dimension populaire, Belley et, avec la ville, l’ensemble du Bugey sud revendiquent haut et fort le label de première ville étape sur la Via Rhôna, la fameuse voie verte en passe de relier le Léman à la mer. « Nous avons visité de nombreux itinéraires en Europe, explique Jean-Marc Fognini, expert en tourisme s’il en est, et toutes les expériences le confirment : les étapes principales s’échelonnent d’environ 60 km, soit la distance qui nous sépare de Genève. » L’ancien directeur départemental du tourisme, devenu maire de la ville de Belley et promu à la présidence d’Ain tourisme, affiche en tout cas un optimisme sans mesure quant au potentiel de cet itinéraire touristique, qui s’affirme comme un produit d’appel sans précédent.
En tout cas, les premiers indicateurs chiffrés lui donnent raison : de mai 2011 à février 2012, la fréquentation sur la voie verte a été quantifiée à 71 000 passages sur Belley, permettant d’affirmer que dès cette année, le nombre des cyclistes et randonneurs dépassera la barre des 100 000 personnes…
Préservation de la biodiversité : l’Ain primé
Le conseil général a décidé d’étendre cette démarche primée.
Le conseil général de l’Ain et le centre ornithologique de Rhône-Alpes (Cora) ont été primés le 28 octobre dernier, à Metz, au concours organisé par l’Institut des routes, des rues et des infrastructures pour la mobilité. Le jury a retenu l’action menée en faveur de la biodiversité et notamment l’aménagement d’un habitat adapté pour les chauves-souris, sous le pont des pierres, à Montanges. « Quand nous sommes allés chercher ce prix, nous nous sommes sentis un peu petits, car les projets primés ce jour-là avaient une tout autre ampleur. Je pense à celui d’une société d’autoroute qui sur plus de 200 km a préservé la biodiversité grâce à un fauchage partiel des bords de route » déclare André Philippon, vice-président en charge de l’environnement. Mais d’ajouter, un rien « taquin » : « Remarquez… Ce prix, nous aurions aussi pu l’avoir puisque c’est ce que nous faisons aussi sur nos bords de route de l’Ain. » Une action d’ailleurs pas toujours bien comprise des citoyens au quotidien.
Reste que le vice-président se déclarait « heureux. Ce prix, c’est la récompense d’un travail commun et d’une écoute mutuelle. C’est aussi la récompense d’une belle mobilisation des services ».
Suite à cette expérience réussie de rénovation d’ouvrage d’art et de prise en compte de la diversité biologique et des enjeux environnementaux, le conseil général a décidé d’étendre cette démarche à d’autres chantiers. Ainsi, quatre restaurations d’ouvrages d’art ont également fait l’objet d’aménagements pour le respect des chauves-souris, à savoir le viaduc de Cheignieu-la-Balme, le pont de Trépont à Hauteville, le pont de Muffieu à Chavillieu, le pont sur le Séran.
À noter qu’une exposition sera montée au musée du Valromey pour la nuit de la chauve-souris et que celle-ci peut se déplacer dans l’Ain en fonction des demandes.
Nicolas Bernard
Publié le 23/07/2011 à 00:00
« A partir de février, en un mois et demi, je n’ai plus de blanc à vendre. Je suis obligé de limiter les clients. » André Miraillet est le plus ancien des trois producteurs de manicle. Décliné en blanc ou en rouge, ce fleuron de l’Appellation d’origine contrôlée (AOC) de vins du Bugey est victime de son succès, de ses petits rendements et de sa petite superficie.
Au pied d’une falaise calcaire, entre Cheignieu-la-Balme et Pugieu, les 10,5 hectares de chardonnay et de pinot noir bénéficient d’une exposition et d’un microclimat exceptionnels. Ils en tirent une minéralité et un fruité rares.
Aux archives départementales de l’Ain, le plus ancien document connu attestant la présence de la vigne sur le coteau de manicle remonte au XV e siècle. Caution de la qualité exceptionnelle du site : la famille de Brillat-Savarin y avait acheté un grangeon. Ce lieu, où tout est encore vendangé à la main, tire son nom de la manicle, gant du bourrelier.
En 1895, pour fêter la fin de ses deux années de travaux sur le réseau d’eau, un entrepreneur bourguignon amène du vin rouge de sa région. L’arrière-grand-père d’André Miraillet tombe sous le charme, et fait alors venir des ceps de pinot noir qui ont depuis, peu à peu, remplacé la mondeuse.
C’est le début de l’histoire de cette petite appellation qui ne renie pas ses origines, tout en affirmant ses racines.
« Pour certains clients, le manicle ressemble aux bourgognes. Il y a des points communs, c’est vrai, mais nous ne sommes pas sur le même terroir. Donc nous, on n’en parle jamais. Le manicle n’est ni comparable ni à comparer avec les bourgognes. Notre AOC, c’est une spécificité qu’on doit pouvoir expliquer. Il faut mettre en avant le lien au terroir », tranche Jean Chaudet, patron emblématique du Caveau bugiste, qui a la plus belle superficie de manicle avec 6,5 hectares.
Il y élabore deux cuvées spéciales en blanc et deux en rouge, plus puissantes et aromatiques, qui s’ouvriront d’ici trois ans : « Au fil des années, à la dégustation des fûts, on a remarqué qu’il y avait des choses très différentes selon les parcelles. »
« On travaille le manicle comme un grand vin, sur lie, pour lui permettre de s’exprimer », confie Hubert Monin, à la tête du Domaine Monin avec son frère Philippe. « Le blanc s’arrache car on peut le boire vite et qu’il reste excellent dans les mauvaises années. Pour le rouge, il faut une année ensoleillée, une récolte saine. Le pinot noir est un cépage très délicat, qui donne des vins fruités et féminins. »
Contrairement aux deux autres domaines où les vins passent six à douze mois en fût, les raisins d’André Miraillet ne voient plus le chêne depuis quarante ans. « J’aime le goût du fruit, c’est pour ça que je ne boise pas et que je vinifie dans des cuves en inox. Du coup, j’ai moins de frais que mes deux voisins », justifie le vigneron qui sera à la retraite dans deux ans.
Malgré sa rareté, le manicle n’a pas cédé à l’inflation. Mais le fleuron viticole du Bugey ne rapporte pas, à cause de ses faibles quantités. « Quand on fait les comptes, on n’est pas gagnant ces cinq dernières années », assure Jean Chaudet. Mais la qualité et le prestige du manicle restent intacts et entretenus. « Tout part trop vite. Il nous arrive de retarder la mise en vente d’un millésime d’un ou deux mois. Ce qui est rassurant, c’est qu’il y a de plus en plus de clients jeunes, qui préfèrent acheter deux bouteilles à plus de 10 euros que cinq bouteilles à 4 euros, même si notre métier c’est aussi de faire de bons vins à 4 euros ». C’est aussi cela, le charme des vins du Bugey.
Clos Miraillet, à Cheignieu-la-Balme, 6 euros la bouteille. Tél. : 04 79 81 80 36
Domaine Monin, à Vongnes, 12 euros. Tél. : 04 79 87 92 33
Caveau bugiste, à Vongnes. 10, 80 et 14 euros les cuvées spéciales. Tél. : 04 79 87 92 32
Ce décès relancera le débat sur l’opportunité de la chasse ou d’une cueillette libre tous les jours. Photo archives Jean-Pierre Balfin |
Il y des passions qui, quand elles se croisent, peuvent tourner au drame, simplement parce qu’elles sont difficilement compatibles, malgré les efforts des uns et des autres.
Le drame survenu hier, en fin d’après-midi, sur les hauteurs de Contrevoz dans le bas Bugey, nous l’a très durement rappelé. Un ramasseur de champignons a été tué par la balle d’un chasseur.
Les circonstances exactes, on ne les connaissait pas encore vraiment dans la petite commune d’où est originaire l’équipe de la société de chasse, partie en battue aux sangliers.
Après l’annonce de cet accident mortel, la nuit rendait difficile le travail de constatations des gendarmes de la compagnie de Belley, pour comprendre comment les faits s’étaient déroulés et si des imprudences avaient été commises. D’un côté ou d’un autre. Ce que l’on pouvait dire à la mairie de Contrevoz ou à la fédération de chasse de l’Ain, c’est que le drame s’est déroulé dans les bois de la Cochue, où se déroulait une battue normalement encadrée, suivant les dernières prescriptions menées au niveau départemental avant l’ouverture de la saison.
Pourtant, un peu avant 17 heures, un homme occupé à ramasser les champignons a reçu une balle dans la nuque, tiré par un traqueur, un chasseur chargé de rabattre le gros gibier.
La balle de gros calibre ne pouvait laisser aucune chance et la victime est morte sur le coup.
Bien sûr, on pense à l’heure du drame, quand la nuit n’est pas bien loin, que l’obscurité se fait dans les sous-bois. Mais cela ne peut pas tout expliquer, et ce décès relancera le débat sur l’opportunité de la chasse ou d’une cueillette libre tous les jours.
Hier soir, le tireur a été, selon la procédure normale pour un homicide involontaire, placé en garde à vue à la brigade de gendarmerie de Culoz. Il s’agit d’un homme âgé de 45 ans, qui réside à Saint-Geoirs en Isère. La victime est un homme de 66 ans originaire de la Ravoire en Savoie près de Chambéry.
Publié le 07/11/2011 à 06:00
Alertés par les chiens regroupés derrière un rocher, le chasseur a aperçu une masse sombre et a tiré. La victime, accroupie, ramassait des champignons…
La voiture de la victime se trouvait toujours sur les lieux hier, au moment où les gendarmes ont reconstitué les circonstances du drame de la veille. Photo Michel Bigoni |
Ce n’était pas une maladresse, ni une balle perdue. Mais une terrible erreur, une erreur qui au regard de l’arme utilisée ne pardonne pas.
Ce samedi, Bernard Heureux, un habitant de La Ravoire, où il était adjoint au maire, avait quitté sa Savoie pour rejoindre Contrevoz. Dans le petit village du Bas-Bugey de 500 âmes, il y possédait quelques parcelles de bois. Il y est monté, en fin d’après-midi pour préparer une coupe dans la forêt de la Cochue. En revenant, il a ramassé quelques champignons. Avant d’être mortellement blessé au cou par la balle d’un chasseur. Hier, les dernières zones d’ombres se sont levées sur le drame de la veille, quand l’amoureux de la nature et des champignons a perdu la vie.
Ce jour-là, la battue organisée par la société de chasse locale touchait à sa fin. Elle avait été préparée dans les formes, les chasseurs avec équipement fluo, les panneaux annonciateurs de la battue placée aux endroits stratégiques.
En fin de journée, postés, les chasseurs ont vu débouler un sanglier, passant dans un autre périmètre, et ont déplacé leur dispositif. Tout semblait en ordre, quand le rabatteur a entendu puis vu les chiens qui arrivaient en groupe. Non loin de lui, ils se sont mis à aboyer, en se regroupant derrière un rocher. Le chasseur a contourné le lieu et a tiré. En une fraction de seconde, il avait vu une forme sombre allongée. Bernard Heureux avait été tué sur le coup. Et les secours qui avaient convergé sur les lieux ne pouvaient que prendre en charge le tireur, terriblement choqué et qui voulait mettre fin à ses jours. Après cette ambiance cauchemardesque, les témoins du drame, ont été entendus à la gendarmerie de Culoz. Leurs explications étaient concordantes.
Au matin, les enquêteurs sont retournés sur place. S’y trouvait encore la voiture de la victime. En milieu d’après-midi, alors que l’accès au site était bloqué, les gendarmes ont, avec des chasseurs ayant participé à la battue, retrouvé les lieux pour une mise en situation.
Tragiquement de principes. Quant au malheureux tireur, sa garde à vue a été prolongée dans la soirée. Comme le veut la procédure, il devrait être présenté au parquet de Bourg-en-Bresse ce matin.
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12 novembre 2011
Manicle : ça pinote dans le Bugey !
Moins connu que le Cerdon, le cru Manicle est pourtant l’une des plus belles réussites des vins du Bugey. Très apprécié des restaurateurs, ce cousin bourguignon, élaboré à base de pinot noir, a encore du mal à passer les frontières régionales.
Ils ne sont que trois producteurs à se partager, entre Cheignieu-la-Balme et Pugieu*, les quelque 10 hectares de pinot noir (pour les rouges) et chardonnay (pour les blancs) de cet AOC Bugey Manicle.
Une production confidentielle que l'on retrouve sur des coteaux en forte pente, exposés plein sud et qui sont abrités au nord par des falaises abruptes (appelées "roches du Manicle" ou "falaises de Pugieu").
Son terroir est constitué d'éboulis calcaires de cette falaise qui permettent un bon drainage des sols et favorisent le réchauffement printanier du sol ainsi que la restitution nocturne de la chaleur emmagasinée le jour.
Un Manicle rouge qui se révèle puissant, corsé et charpenté et que l'on peut oublier une dizaine d'années dans sa cave ou déguster ses fruits rouges dès ses premières années (le Clos Miraillet ne passe pas ses vins en fût de chêne, d'où un vin moins cher, aux alentours de 6 euros et qui monte jusqu'à 15 euros pour les cuvées spéciales du Caveau bugiste).
Le chardonnay confère au Manicle blanc une intéressante richesse aromatique et une belle longueur en bouche.
* Clos Miraillet, à Cheignieu-la-Balme. Tél. : 04 79 81 80 36
Domaine Monin, à Vongnes. Tél. : 04 79 87 92 33
Caveau bugiste, à Vongnes. Tél. : 04 79 87 92 32
Ain. Après le drame du rocher, la vallée semble impossible à sécuriser
Publié le 03/03/2012 à 06:00
Géologue, élus, sous-préfet, tous sont revenus hier pour constater les risques d’éboulement. Photo Laurent Thevenot
Tenay. Le drame de la RD 1084, qui jeudi soir a coûté la vie à un automobiliste et détruit une maison, aussi terrible soit-il, doit tout à la fatalité… Car les trente kilomètres de route entre Cheignieu-la-Balme et Torcieu sont répertoriés à risques et il est quasiment impossible de les sécuriser, surtout en dehors des zones urbanisées.
Il y avait eu ce premier éboulement, le 15 février, heureusement sans trop de conséquences à Saint-Rambert-en-Bugey. Et puis il y a eu ce drame de jeudi soir. Quand, à la limite d’Argis et de Tenay, un bloc rocheux de 120 tonnes a dévalé la falaise qui surplombe la RD 1 084 en contrebas. Xavier Daly, un automobiliste de 52 ans originaire de Cuzieu, ne pouvait pas y échapper, même si tout s’est joué à quelques mètres, à quelques secondes près. Il a été tué sur le coup.
Hier, la vision de la maison de deux étages éventrée sur sa moitié en stoppant la course folle du rocher témoignait de la violence de l’impact.
Cette maison, plus personne n’y habitera. Son occupant qui a miraculeusement été épargné, n’y reviendra plus. Comme son épouse, encore très traumatisée hier. Elle a tout vu, et sait qu’elle revient de très très loin. Elle se trouvait en voiture à quelques dizaines de mètres de l’impact quand le drame s’est produit.
Hier, au petit matin, alors que depuis la veille la route était coupée, il fallait faire vite. À 7 h 30, un géologue du GRPM a embarqué dans un hélicoptère de la sécurité civile, avec le sous-préfet de Belley, Frédéric Bernardo, et le commandant Taponat de la compagnie de Belley pour survoler la falaise. Puis en mairie d’Argis, le spécialiste a donné ses conclusions. Les risques existent toujours, mais pas plus qu’hier ou que demain. La circulation pouvait reprendre, une fois la route dégagée et la maison sécurisée. Cela ne veut pas dire que d’autres rochers ne tomberont pas, en particulier en ces périodes de dégel. Mais il est bien sûr impossible au nom du principe de précaution de fermer un axe aussi important pour l’irrigation de notre département. Surtout quand la zone dangereuse s’étend de Torcieu à Cheigneu-la-Balme, soit sur une trentaine de kilomètres.
Alors ce matin, la route devrait être à nouveau utilisable sur une voie, grâce à un feu alterné. La semaine prochaine, un rocher repéré comme pouvant à son tour se détacher de la falaise, sera purgé par sécurité. La maison, elle, sera abattue, et quand les automobilistes arriveront au seuil du haut Bugey, il leur faudra oublier ce drame.
Et aussi. Cheignieu-La-Balme: une crèche provençale
Publié le 14/12/2011 à 06:00
Cheignieu-La-Balme. Réception des vitraux de l’église
Publié le 15/06/2011 à 00:00
Ambérieu. Qui sont ces drôles de défenseurs du Bugey et de ses traditions ?
C’est un peu le Groland de Canal +, à la sauce bugiste. Le concept du Bugey libre a tout d’une douce utopie, défendue avec humour par une bande de copains ambarrois et d’une foule de sympathisants réunis dans une association. Pas de réelles velléités d’indépendance, juste un délire festif et terriblement contagieux. Au point qu’un mystérieux superhéros a épousé leur juste cause : Spideur bugiste. L’homme-araignée a déjà 4 500 fans sur Facebook, où il poste des photos de ses exploits retentissants. On l’y voit notamment sur le panneau du Mc Donald’s d’Ambérieu avec une banderole « In ramequin we trust »…
Les autocollants « Bugey libre » ont envahi les pare-chocs arrières des voitures, par centaines. Comme Groland. Grand éclat de rire de deux des membres fondateurs, Bertrand Trouillot et Mathieu Maréchal : « Ils sont partis comme des petits… ramequins ! » Ils ne jurent que par les vins du Bugey qui, d’ailleurs, devraient être considérés « comme des médicaments » ; ont brillamment récolté les 500 signatures nécessaires à une candidature à l’élection présidentielle (les trois membres fondateurs ont émargé 166,66 fois chacun) ; et réclament, entre autres, l’héliportage de la tour de Savoie située à la sortie d’Ambérieu. « Car nous ne sommes plus savoyards depuis 411 ans ! »
Des tee-shirts sont aussi en vente. L’idéal étant de les faire voyager et d’envoyer des témoignages photographiques. « D’ailleurs, on lance un appel à Christophe Lemaitre et tous les sportifs du Bugey pour qu’ils le portent ! »
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Insolite L’auteure d’Harry Potter est une enfant de l’Ain
J.K.Rowling est fière de ses origines françaises. Photo DR
Bugey. Qui l’eût cru ? J. K. Rowling possède un arrière-grand-père, originaire d’Ordonnaz.
Depuis 15 ans, enfants et ados se passionnent pour l’apprenti sorcier Harry Potter dont ils ont dévoré les aventures, publiées en sept tomes, à partir de l’année 1997. L’auteur de cette saga romanesque, J.K.Rowling, a toujours tiré une certaine fierté de ses origines françaises. Devant les questions récurrentes de ses lecteurs, elle s’est penchée sur son passé, qui, ô surprise, lui a permis de remonter jusqu’à un petit village de la montagne bugiste : Ordonnaz.
Réussite fulguranteJoanne Kathleen Rowling est née en 1965, fille d’Anne Volant et de Peter Rowling. L’écrivain, dont les revenus excèdent de beaucoup ceux de la reine Élizabeth II, n’a pas toujours eu la vie facile. Elle affirme à plusieurs reprises écrire depuis l’âge de 6 ans. Mais, c’est en 1990, alors qu’elle attendait son train dans une gare de Londres qu’est née l’idée du personnage de Harry Potter. Le succès n’est pas au rendez-vous. Le manuscrit de Harry Potter à l’école des sorciers est refusé par une dizaine d’éditeurs avant que l’agent littéraire C. Little permette sa publication chez Bloomsbury. Aujourd’hui, un livre de l’édition originale est coté 27 000 euros !
Ordonnaz, la ville de ses aïeuxAvant que J.K Rowling n’atteigne ce succès planétaire, ses lointains ancêtres, Louis et Marie-Alexandrine Volant, enseignaient à l’école communale d’Ordonnaz depuis 1876. C’est là que naquit leur fils Louis, le 16 juillet 1878. Si les raisons de l’installation de Louis (arrière-grand-père de J.K.Rowling) sur le sol anglais restent floues, en revanche, la consultation du site About.com nous renseigne sur son aspect physique (faute de portrait) et sur sa vie. Mesurant 1,66 m, il a les cheveux châtains, les yeux marron, un visage ovale et un menton volontaire.
Répertorié sous le matricule 499 classe 1898, il est incorporé au 23 e Régiment d’infanterie le 24 septembre 1900. L’année suivante, il est promu caporal, puis sergent. Le 2 août 1914, le voilà mobilisé et on le retrouve sur les champs de bataille de la Grande Guerre, où il est grièvement blessé à plusieurs reprises et retrouve la vie civile avec des problèmes visuels, et une prothèse de la mâchoire. En novembre 1924, il est fait Chevalier de la Légion d’honneur pour actes de bravoure lors de la bataille de Verdun.
Près d’un siècle plus tard, son arrière-petite-fille a acquis une reconnaissance internationale, grâce notamment à la bravoure de Harry Potter, petit garçon aux lunettes rondes, héros d’aventures extraordinaires.